Manuel de lutte contre les parkings énergivores

A l’heure où l’on assiste à une envolée continue et quasi quotidienne des prix de l’énergie, la question de l’optimisation de la performance énergétique – baisse et maîtrise de la consommation, et donc des dépenses – rattrape de plus en plus propriétaires et exploitants de parkings, grand ou petits, infrastructures comme superstructures. Et pour tout dire, nous comprenons et partageons cette préoccupation.  La prise de conscience économico-écologique est réelle, ainsi que la volonté de réagir, et partout des précurseurs  mettent en place des solutions efficaces.

Trois postes de charge électrique

Si l’on isole le cas particulier du chauffage qui concerne plus la superstructure que l’infrastructure, la quasi-totalité des besoins en énergie d’un parc de stationnement sont assouvis par l’électricité, cette bonne vieille fée polyvalente ; agile comme disent les consultants à la mode…

Tellement souple et accessible qu’en fin de compte peu d’exploitants se sont réellement penchés sur cette consommation électrique par type d’usage. Je consomme de l’électricité ? Affirmatif. Mais pour faire quoi ? Et cette consommation est-elle en lien avec mes besoins réels ?

Traditionnellement, la consommation électrique des parcs de stationnement se répartit entre deux postes bien identifiés que sont l’éclairage et les différents dispositifs raccordés au réseau, de l’ascenseur aux ordinateurs en passant par les hauts parleurs et jusqu’aux moteurs électriques des ventilateurs de désenfumage et de maintien de la qualité de l’air. Ces derniers justement ne sont pas les moins gourmands et constituent un poste bien identifié des exploitants, poste dit de ventilation.

Et depuis peu, un troisième poste de consommation électrique s’est ajouté à l’éclairage et à la ventilation : la recharge des véhicules électriques, voitures et deux-roues.

Opter pour un pilotage par l’usage

Si votre parking n’a pas été conçu dès l’origine dans une optique de responsabilité énergétique, deux écoles vont s’affronter pour ramener un peu de rationalité dans la consommation. La première, ultra minoritaire, rassemble les puristes partisans du remplacement de tout ce qui consomme trop. Le moteur est trop gourmand ? Qu’à cela ne tienne, on le remplace.

A cette approche – sinon radicale, du moins onéreuse –  va s’opposer la démarche des pragmatiques. En effet, une alternative possible au tout changement c’est la solution d’une gestion intelligente ou analytique de la consommation et d’un pilotage des solutions en fonction de l’usage.

Pour une baisse significative de la consommation liée à l’éclairage, on complètera le relamping (migration des ampoules ou néons vers une technologie LED à basse consommation) par de l’éclairage piloté par détecteurs de présence.

Qui s’imagine de continuer avec une pratique de ventilation en permanence ? Personne, fort heureusement… La nouvelle tendance dans les parkings est de passer d’une ventilation permanente à une ventilation sur horloge (ou à plage fixe), voire sur événements (déclenchements liés par exemple à la détection de présence de gaz polluants).

Enfin, pour optimiser la consommation due à la recharge des véhicules électriques, la connaissance fine des habitudes et besoins – réels –  des usagers sera déterminante. Toutes les études sérieuses ont montré que la charge lente est la plus appropriée aux besoins. Dans un parc de stationnement résidentiel ou professionnel on bénéficie soit d’une journée soit d’une nuit complète d’inertie du véhicule, parfaitement suffisante pour procéder à une charge lente qui consomme moins.

Vers une régulation de la consommation

La question centrale, c’est de savoir comment on fait cohabiter les trois besoins. Il va falloir mettre en place une régulation de la consommation énergétique qui tiendra compte de quotas d’énergies disponibles, mais aussi de tarifs selon les différents moments de la journée. Qu’est-ce qui coûte le plus cher ? Qu’est-ce qui est prioritaire ? Est-ce qu’il existe une source d’optimisation ?

Il n’est pas nécessaire de disposer d’une surface importante pour se poser la question de l’optimisation énergétique. Que les installations soient grandes ou petites, le dérapage économique peut se révéler important et les économies réalisées en fonction de ces différents éléments sont considérables. De même, l’absence d’un label basse consommation ne doit pas dissuader d’entreprendre une démarche basse consommation.

Au commencement il y a l’audit énergétique

Un audit énergétique permettra de répondre à l’ensemble de ces questions en consolidant la consommation de chacun des trois postes éclairage, ventilation et recharge. Il apportera une véritable vision chiffrée des coûts, aux différents moments de la journée, voire des jours de la semaine. Cette approche pragmatique facilitera la prise de décision pour changer les pratiques, remplacer des équipements, mettre en place des mesures et outils de gestion.

Une fois que l’on aura déterminé le bon dimensionnement des différents éléments, on pourra mettre en place des solutions pour un coût moindre. Sur le plan économique pur, l’amortissement de la mise en place des solutions retenues peut se réaliser en quelques mois… tout dépend de la situation de départ !

Hesion et ses partenaires peuvent accompagner les exploitants vers des solutions adaptées à leurs usages. De la recommandation à la mise en œuvre, nous fournissons quotidiennement des préconisations qui ont un impact direct sur votre empreinte carbone et votre facture énergétique.

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